L’étiquette Bien-être animal bientôt étendue aux œufs
La filière des poules pondeuses dispose à son tour d’un référentiel pour l’étiquette Bien-être animal. Avec de nombreux critères évalués, le déploiement de l’étiquetage est attendu « courant 2025 ».
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Après les poulets de chair et le porc, l’Association Étiquette Bien-être animal (AEBEA) annonce avoir finalisé un référentiel pour l’étiquetage des produits issus des poules pondeuses. Ce référentiel est applicable aux œufs-coquille, ovoproduits et tous produits contenant des œufs.
« L’étiquetage s’appuie sur l’évaluation d’indicateurs de moyens et de résultats, avec des observations directes sur les animaux, et assure une traçabilité de la naissance jusqu’à l’abattage », indique l’association dans un communiqué partagé le 29 octobre 2024.
Notes A et B pour le plein air
Au total, le référentiel compte 144 critères pour évaluer le bien-être des poules pondeuses, mais aussi des parentaux, des poussins, et des poulettes.
Plus précisément, le référentiel technique se décline de la façon suivante :
- 26 critères pour les parentaux et les couvoirs ;
- 23 critères pour l’élevage des poulettes ;
- 86 critères pour l’élevage des poules pondeuses ;
- 9 critères pour le ramassage et la traçabilité.
Concrètement, « les élevages avec accès au plein air pourront prétendre aux notes A et B ». L’étiquetage prévoit également une valorisation des pratiques innovantes en matière de bien-être animal, qui « bénéficient de bonus » et encouragent ainsi leur adoption. Les systèmes au sol avec véranda, « reconnus améliorant significativement le bien-être des pondeuses », pourront obtenir la note C.
Un déploiement progressif en 2025
« Nous espérons voir les premières marques déployer l’étiquetage courant 2025 », déclare l’association, interrogée par La France Agricole. Le référentiel étant « très exigeant », de nombreux audits sont à réaliser au sein de la filière avant le déploiement de l’étiquette. Dans cet objectif, des premiers auditeurs viennent d’être formés, tandis qu’une deuxième session de formation est prévue avant la fin de l’année, précise l’AEBEA. « C’est un déploiement progressif qui va se faire », confirme-t-elle.
Coconstruction entre la production et les ONG
Ce référentiel est « le fruit d’une collaboration étroite entre l’ensemble de la chaîne de production et les ONG de protection animale », complétée par des consultations externes, indique l’association. Il doit permettre de renforcer l’information auprès du consommateur, « bien au-delà des simples mentions des codes sur les œufs qui informent uniquement sur le mode d’élevage ».
Par ailleurs, le référentiel prend en compte les dernières avancées scientifiques, explique l’AEBEA, répondant à « l’ensemble des recommandations françaises et européennes en termes d’étiquetage du bien-être animal ».
Bientôt la filière bovin lait ?
Il s’agit du troisième référentiel construit par l’association, après l’étiquette pour les filières du porc et du poulet de chair. « L’étiquette est largement déployée dans la filière du poulet de chair avec près de 40 % des éleveurs français audités et 70 % de la grande distribution engagée », se félicite-t-elle. Prochaine étape, le lancement des travaux pour la filière bovine laitière.
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